La ministre de la Culture Elisabeth Degryse (Les Engagés, photo) s’est prononcée mardi en faveur d’un éventuel boycott de l’Eurovision par la RTBF, au motif de la présence d’Israël dans la compétition. Selon elle, un retrait belge constituerait un « geste fort en cohérence » avec l’exclusion de la Russie en 2022.
Une telle déclaration soulève toutefois de nombreuses critiques. Assimiler la guerre d’agression menée par Moscou en Ukraine avec le conflit israélo-palestinien relève d’un raccourci discutable. La Russie a envahi l’Ukraine sans sommation, bafouant la souveraineté d’un pays qui n’avait agressé personne. Israël, au contraire, a été confronté à l’attaque du 7 octobre 2023, une offensive terroriste du Hamas d’une violence inédite, qui a fait des centaines de morts et déclenché la riposte militaire à Gaza. Comparer ces deux situations revient à gommer une différence essentielle : l’Ukraine est victime d’une agression extérieure, tandis qu’Israël a été frappé par une organisation islamiste déterminée à sa destruction.
Répondant en commission du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles à une question d’Isabelle Greco (PS), Mme Degryse a rappelé que la décision relevait de la seule RTBF, mais elle n’a pas caché qu’elle verrait d’un bon œil une position alignée sur celle des Pays-Bas et de l’Espagne, deux pays qui ont menacé de boycotter l’événement prévu en mai prochain à Vienne. Sa réponse a été lue par son collègue Yves Coppieters, la ministre étant à l’étranger.
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