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Nora Bussigny : « À l’ULB, vous avez fait pire que les Français »

par Nicolas de Pape

Dans son essai Les Nouveaux Antisémites (Albin Michel), la journaliste Nora Bussigny dresse un constat qu’elle qualifie d’inquiétant : l’antisémitisme a changé de visage, mais il prospère plus que jamais. Des réseaux sociaux aux amphithéâtres universitaires, des collectifs pro-palestiniens aux militants « woke », elle décrit une radicalisation qui cible tous azimuts mais directement les étudiants juifs et “menace la démocratie”.

L’ULB, infiltrée par des groupes extrémistes, en serait l’un des exemples les plus inquiétants, plus préoccupant que Sciences Po en France. « J’ai été effarée en me rendant sur le campus de l’ULB et en constatant les dégâts causés par l’occupation. Je suis arrivée au sein d’une cafeteria étudiante sur le campus où trônait un immense drapeau palestinien et une affiche souhaitant « longue vie à la résistance palestinienne ». Vous avez des étudiants juifs qui ont été ciblés, l’un d’entre eux a été agressé après avoir été identifié comme « juif ». Des professeurs ont été muselés et sont terrifiés. »

21News : Votre essai s’intitule « Les Nouveaux antisémites ». Qu’ont-ils de « nouveau » par rapport aux antisémites « traditionnels » des années 30 et 40 et d’après-guerre ?

Nora Bussigny : J’ai choisi d’intituler mon livre « Les Nouveaux antisémites » car si cet antisémitisme ne date en effet pas d’hier, celui-ci dispose cependant de nouveaux vecteurs, à savoir les réseaux sociaux. X, TikTok, Instagram, Snapchat etc. n’étaient certes évidemment pas présents durant la Guerre, mais toujours pas durant la première et la seconde Intifada. Ces nouveaux vecteurs ont offert aux antisémites d’hier des mégaphones surpuissants.

21News : Vous avez infiltré plusieurs campus en France et, en Belgique, l’Université libre de Bruxelles. Qu’avez-vous pu constater de problématique à Bruxelles ? La situation de l’ULB vous paraît-elle comparable à Sciences Po par exemple ?

Nora Bussigny : Désolée les Belges, mais vous avez fait pire que les Français à l’ULB ! J’ai été effarée en me rendant sur le campus et en constatant les dégâts causés par l’occupation. Je suis arrivée au sein d’une cafeteria étudiante sur le campus où trônait un immense drapeau palestinien et une affiche souhaitant « longue vie à la résistance palestinienne ». Vous avez des étudiants Juifs qui ont été ciblés, l’un d’entre eux a été agressé après avoir été identifié comme « juif ». Des professeurs ont été muselés et sont terrifiés. Mais il y a eu des similitudes avec Sciences-Po Paris : tout comme à l’ULB, c’est Samidoun et des collectifs propalestiniens estudiantins qui ont radicalisés les étudiants. Sauf qu’à l’ULB, cela a duré des mois, rendant la situation des Juifs que j’ai interviewés sur le campus irrespirable.

« Annemie Schaus est menacée elle aussi. »

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