Un édito de La Libre, signé, Dorian de Meeûs, s’interrogeait cette semaine sur la stratégie du PS et a reçu une approbation dans les rangs du PS même. Le bourgmestre d’Awans, Thibaut Smolders (PS), a relayé l’edito de La Libre sur les réseaux sociaux.
Le papier s’interrogeait notamment sur le focus que le PS mettait en permanence sur Bouchez et s’interrogeait notamment sur le discours du Boulevard de l’Empereur : « Où est donc passé le Parti socialiste ? Il n’avance plus, incapable de saisir la mutation profonde d’un pays en quête d’efficacité. L’époque où le PS incarnait la colonne vertébrale du mouvement ouvrier semble désormais lointaine. Aujourd’hui, il peine à parler à ceux qui travaillent, qui ne demandent ni de la pitié ni des subventions, mais de la considération et des perspectives. »
Sur les réseaux sociaux, en l’occurrence sur Facebook, l’élu wallon indique « passer son temps à débattre pour savoir si Georges-Louis Bouchez est d’extrême droite ou non, c’est une branlette intellectuelle, spécialité du Boulevard mais qui ne ramène pas une voix. »
« Le PS doit se ressaisir. Il doit cesser de courir derrière les débats imposés par les autres et retrouver une colonne vertébrale claire », écrit Thibaut Smolders.
Selon lui, le parti « ne peut plus être le parti du communautarisme, mais doit redevenir celui de la laïcité, fidèle à ses valeurs fondatrices ».
Il estime également que le PS « ne peut plus être le parti des assistés, mais doit redevenir le parti des travailleurs, de celles et ceux qui produisent la richesse collective et attendent en retour respect, perspectives et pouvoir d’achat ».
Enfin, poursuit-il, « le PS ne peut plus être le parti des impôts, mais celui de la solidarité, qui finance des politiques publiques efficaces et justes pour chaque citoyen ».
Smolders conclut : « Le PS n’a pas besoin de se réinventer en réagissant à Bouchez. Il doit simplement assumer pleinement ce qu’il a été dans ses meilleurs jours : un mouvement populaire, ancré dans le réel, qui porte une vision sociale forte et crédible. Arrêtons de chercher qui est l’autre. Redevenons nous-mêmes. »
Son billet révèle en tout cas une tension que beaucoup, au Boulevard de l’Empereur, préféraient jusqu’ici tenir hors champ, ainsi que les difficultés à définir une ligne claire alors que le PS est en plein processus de renouvellement.
(PHOTO Alexandre MARCHI)
La Rédaction