Yvan Verougstraete : « Il n’y a pas d’argent magique, il n’y a pas d’argent public, il n’y a que l’argent des citoyens, qu’ils nous confient et que nous devons gérer avec responsabilité »

Dans son bureau de président des Engagés, Yvan Verougstraete se trouve  à mi-chemin entre le cabinet du Premier ministre et le parlement européen. « On est passé de la rue des Deux-Églises à la rue du Commerce »,  sourit le nouveau patron des centristes, y voyant la métaphore parfaite de l’évolution de son  parti. Une position idéale pour celui qui siège comme député européen mais qui pilote aussi l’action de son parti dans les différents gouvernements. Et pour l’instant, c’est le conclave budgétaire fédéral qui occupe une grande partie de ses journées. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, Yvan Verougstraete évoque la position et les points d’équilibre des Engagés, entre révolution fiscale, impôt juste et protectionnisme positif de nos entreprises. Et une piste : « Si on demande un effort one shot à une partie de la population, alors il faut toucher one shot le pouvoir d’achat de ceux qui ont des capitaux financiers. »

21News : Yvan Verougstraete bonjour. Commençons par l’actualité chaude et les discussions autour du conclave budgétaire au fédéral. Pour l’instant, la majorité avance en ordre dispersé : saut d’index, malades de longue durée, taxe des millionnaires. C’est quoi la ligne de conduite des Engagés dans cette négociation budgétaire ?

Yvan Verougstraete : Ce conclave, c’est un moment de vérité : on ne peut plus se cacher. Il y a de l’ordre à remettre dans la maison Belgique et on n’aura pas le choix : il faut faire l’effort. Il faut assumer quelque part l’héritage du passé et ceux qui nous font la morale en disant que tout devient difficile depuis « l’Arizona ». D’abord, l’Arizona n’a pas encore pris des mesures qui auraient leur effet et feraient souffrir les gens, mais l’Arizona souffre d’un héritage des finances publiques qui est catastrophique et qu’on ne peut pas laisser perdurer.

« Il n’y a pas d’argent magique, il n’y a pas d’argent public, il n’y a que l’argent des citoyens, qu’ils nous confient et que nous devons gérer avec responsabilité. »