Tension maximale au sein de la majorité Arizona. Le conclave budgétaire ressemble à un labyrinthe politique où les vétos des partis de la majorité empêchent de sortir de l’impasse. Pour Georges-Louis Bouchez, il faut aller de l’avant. C’est « non » au saut d’index et « non » à des nouvelles hausses de la fiscalité. « Il reste un an pour vraiment réformer le pays, après il sera trop tard ». Dans ce grand entretien à 21News, le président du MR, aborde sans détour la situation budgétaire, la N-VA, les accusations d’extrême droite, les dérives du monde académique, la pression médiatique et son rapport personnel au pouvoir.
21News : Georges-Louis Bouchez, bonjour. Les discussions budgétaires semblent très difficiles. Le MR s’oppose au saut d’index, ce qui contrarie le Premier ministre. C’est un non définitif sur le saut d’index ?
Georges-Louis Bouchez : Oui. Pour nous, c’est totalement impossible. On a pris des engagements très clairs sur le sujet. On ne peut pas se prétendre le parti du travail et, demain, commencer à toucher à l’index. Ça n’aurait pas de sens. On a été élus sur la récompense du travail, sur le pouvoir d’achat. Donc je pense que cela serait difficilement audible et compréhensible. Par contre, qu’il y ait un saut d’index sur les allocations sociales, ce serait logique, parce que les allocations sociales ont progressé plus rapidement et plus fortement que les salaires sous la Vivaldi en raison de l’enjeu “bien-être”.
21News : Donc pas de saut d’index . C’est une ligne rouge pour le MR ?
Georges-Louis Bouchez : Oui, il n’y en aura pas. Pour nous, c’est impossible.
21News : Sur la seconde hypothèse, celle des allocations sociales, est-ce qu’il y a des gens prêts à vous suivre ?
Georges-Louis Bouchez : Il y a une logique économique : à partir du moment où les allocations sociales progressent plus que les salaires et qu’on veut créer un différentiel de 500 euros entre ceux qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas, fatalement, on sera obligé d’utiliser ce type de mécanismes. L’avantage du saut d’index sur les allocations sociales, c’est que cela permet de recréer un écart un peu plus important, puisqu’on élimine le fait que les allocations sociales ont rattrapé les salaires.
Pourquoi ? Parce que si vous prenez le salaire et les allocations sociales : les salaires augmentent via l’index, les allocations sociales aussi, mais en plus elles reçoivent le “bien-être”. Et donc, ces dernières années, on a réduit l’écart entre les deux. Il faut réaugmenter cet écart, et un saut d’index sur les allocations sociales serait tout à fait justifié.
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