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Violences sexuelles dans l’Église : le pape Léon XIV rencontre pour la première fois une association de victimes

par Rédaction

Le pape Léon XIV a reçu lundi, pour la première fois depuis son élection, une délégation de l’association internationale Ending Clergy Abuse (ECA), regroupant des victimes de violences sexuelles commises par des membres du clergé. Selon les participants, l’échange a été « libre et ouvert », abordant notamment la question des mesures concrètes à prendre pour renforcer la lutte contre les abus au sein de l’Église.

« Notre objectif était d’établir une relation avec lui et d’obtenir un engagement pour un dialogue continu, et il s’est montré ouvert à ces deux idées », a déclaré à l’AFP Tim Law, cofondateur d’ECA. Des représentants de victimes provenant de plus de 30 pays ont assisté à cette rencontre jugée « historique » par l’association.

Les victimes ont notamment exhorté le souverain pontife — premier pape américain de l’Histoire — à étendre à l’ensemble du monde catholique la politique de « tolérance zéro » déjà appliquée aux États-Unis, où tout prêtre reconnu coupable d’un seul acte d’agression sexuelle sur mineur est automatiquement démis de ses fonctions.

Selon Tim Law, le pape Léon XIV a reconnu que cette généralisation se heurtait à « une forte résistance dans certaines régions du monde ». L’ECA souhaite désormais pouvoir dialoguer directement avec les dicastères et commissions du Vatican concernés afin de « comprendre les blocages et contribuer à les lever ».

L’entretien a également évoqué le récent rapport de la commission pontificale pour la protection des mineurs, qui dénonçait la « résistance culturelle » freinant la mise en œuvre de réformes dans plusieurs diocèses. « Les victimes ont rappelé qu’il y avait eu de beaux discours, mais peu d’actions. Le pape a acquiescé, comme s’il partageait ce constat », a confié Tim Law.

L’association avait sollicité cette rencontre dès l’élection du pape en mai. « Nous avons déjà écrit à d’autres papes, sans jamais recevoir de réponse. Le simple fait qu’il nous ait reçus est en soi un signe fort », a conclu le cofondateur d’ECA.

La Rédaction

(Photo : Filippo Monteforte / AFP)

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