La Commission Justice de la Chambre a approuvé mardi, en seconde lecture, une réforme de bon sens : l’évasion deviendra enfin un acte pénalement répréhensible. Jusqu’à présent, s’échapper d’un établissement pénitentiaire n’était pas considéré comme un crime en soi, un vide juridique qui choquait à la fois l’opinion publique et les professionnels de la sécurité.
Le texte, porté par la ministre de la Justice Annelies Verlinden (CD&V), prévoit désormais des peines de six mois à trois ans de prison pour toute personne s’évadant de détention, ainsi que pour celles qui sabotent leur bracelet électronique. La réforme vise à restaurer la crédibilité du système pénal et à renforcer la sécurité, tant pour le personnel pénitentiaire que pour la société.
La majorité et le Vlaams Belang ont soutenu la mesure, tandis que la gauche (PS, PVDA, Ecolo-Groen) a voté contre, arguant d’une prétendue atteinte aux droits des détenus. Une position difficile à comprendre alors que les autorités cherchent simplement à garantir le respect des peines prononcées par la justice. L’Open VLD, pour sa part, s’est abstenue.
Le projet de loi offre également une base juridique claire pour la réalisation de tests antidrogue en prison, autre outil essentiel pour lutter contre la criminalité interne et les trafics derrière les barreaux.
Il ne manque plus que l’aval de la séance plénière pour que cette réforme entre en vigueur. Une décision saluée par de nombreux observateurs comme une étape attendue depuis longtemps pour restaurer l’autorité de l’État et la crédibilité de la justice belge.
La Rédaction
(Photo Belgaimage : mur de sécurité de la prison de Haren)