Le secteur belge de la chimie et de la pharmacie traverse une zone de turbulences. Pour la première fois en dix ans, il a perdu des emplois en 2024 – et la tendance ne semble pas prête à s’inverser. L’annonce de BASF Anvers (photo) de supprimer quelque 600 postes dans les prochaines années en est un nouveau signal d’alarme.
« Nos entreprises chimiques, malgré leur efficacité élevée, ne sont tout simplement plus compétitives », réagit Yves Verschueren, administrateur délégué d’essenscia, la fédération du secteur. Selon lui, la cause principale réside dans les coûts énergétiques trop élevés en Belgique, supérieurs non seulement à ceux du reste du monde, mais aussi à ceux des pays voisins.
Essenscia appelle dès lors les gouvernements à faire de la réduction structurelle du coût de l’énergie une priorité absolue. Cela commence, souligne la fédération, par l’application de la réduction promise des tarifs de transmission dans l’accord de gouvernement fédéral. Elle plaide également pour des mesures favorisant les investissements dans les technologies respectueuses du climat.
« Sans baisse structurelle du coût de l’énergie, d’autres mauvaises nouvelles suivront », avertit encore Yves Verschueren. « L’urgence est maximale. Quand on perd l’industrie, on perd la prospérité. »
La Rédaction
(Photo : freelance Belgaimage)