La Belgique n’est pas prête à approuver la nouvelle cible européenne de réduction des gaz à effet de serre de 90 % d’ici 2040. Elle exige d’abord des « garanties claires et crédibles » avant de donner son feu vert, a-t-on appris mardi lors des négociations entre ministres de l’Environnement de l’UE.
Les ministres se sont réunis en urgence à Bruxelles afin de trouver un compromis sur les objectifs climatiques pour 2035 et 2040. Le temps presse : la COP30 démarre dans quelques jours au Brésil, et les dirigeants européens veulent éviter d’y arriver les mains vides.
La Commission européenne propose une réduction de 90 % des émissions d’ici 2040 par rapport à 1990. Pour apaiser les inquiétudes industrielles liées à la compétitivité, elle a ajouté des mesures de flexibilité, mais plusieurs États membres les jugent encore insuffisantes.
C’est également le cas de la Belgique.
« Nous sommes ouverts à soutenir l’objectif de -90 %, mais seulement s’il existe des garanties claires et crédibles dans les articles de la loi climatique. Ce n’est pas le cas pour l’instant », a déclaré le diplomate Bert Versmessen, représentant adjoint de la Belgique.
Il n’a pas souhaité détailler les exigences belges. En coulisses, le fédéral et les entités fédérées n’ont toujours pas arrêté de position définitive. Versmessen a toutefois insisté sur la volonté belge de contribuer à un compromis « ambitieux, mais réaliste et pragmatique, conciliant ambition climatique, compétitivité économique et justice sociale ».
La rédaction
(Hans Lucas via AFP)