N’est-ce pas pour cela qu’on n’a jamais osé réformer les indemnités de chômage ? Parce que les CPAS, bastions socialistes, redoutaient d’avoir à gérer l’exclusion de milliers de chômeurs de longue durée ?
Aujourd’hui, en tout cas, la Fédération bruxelloise des CPAS tire la sonnette d’alarme et parle même de “catastrophe imminente” si les moyens promis par le fédéral n’arrivent pas. Elle rappelle que, dès janvier 2026, quelque 42.000 Bruxellois exclus du chômage frapperont à la porte des CPAS pour obtenir une aide de subsistance.
Or, malgré les promesses de la ministre de l’Intégration sociale d’une enveloppe de 26 millions €, le financement tarde. Les CPAS disent manquer de personnel, de locaux, de matériel. Ils demandent même de reporter la réforme si les compensations ne sont pas garanties !
La question devient dès lors politique : veut-on réellement réformer le système du chômage en Belgique ? Ou continue-t-on à protéger, par prudence ou par calcul, ces structures locales — souvent tenues par les mêmes partis — qui redoutent de devoir absorber le coût humain et social d’une réforme pourtant jugée nécessaire ?
La Rédaction
(Photo : Belgaimage)
