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Croissance européenne : un rebond fragile sous la pression des droits de douane américains

par Harrison du Bus
Photo Belgaimage

La Commission européenne a publié lundi ses prévisions économiques d’automne. Elles dressent le portrait d’une économie qui résiste mieux qu’attendu en 2025, mais qui s’installe dans un rythme faible, loin des grandes puissances mondiales. Entre les nouveaux droits de douane imposés par Washington, les répercussions de la guerre en Ukraine et les tensions géopolitiques persistantes, le Vieux Continent peine à regagner de la vigueur.

Selon les chiffres dévoilés, le PIB de l’Union européenne devrait progresser d’1,4 % en 2025, légèrement au-dessus des prévisions du printemps, avant de retomber à 1,4 % en 2026 puis de remonter à 1,5 % en 2027. La zone euro évolue dans une trajectoire comparable : 1,3 % en 2025, puis 1,2 % en 2026. Comme le soulignait Le Monde, les trois principales économies – Allemagne, France, Italie – peinent désormais à dépasser 1 % de croissance. Pour Bruxelles, il ne s’agit pas d’un effondrement, mais la stagnation devient une menace persistante.

Les droits de douane américains freinent les exportations européennes

Le commissaire à l’économie Valdis Dombrovskis évoque un « environnement externe hostile ». Les droits de douane américains, pouvant atteindre 15 % sur une large gamme de produits européens, freinent les exportations et déstabilisent les chaînes commerciales mondiales. La Commission rappelle que les barrières commerciales ont atteint des niveaux historiques et insiste : dans ce contexte, « l’Europe doit compter sur l’Europe » pour soutenir sa croissance.

L’accord conclu fin juillet entre Bruxelles et Washington, visant à encadrer les tarifs, avait provoqué une dernière flambée d’exportations en septembre, mais l’élan s’est estompé. L’appréciation de l’euro renchérit les produits européens, amplifiant encore la faiblesse de la demande mondiale. Comme le note Le Monde, ces tensions poussent aussi la Chine à réorienter une part croissante de ses exportations vers l’UE, accentuant la concurrence sur plusieurs filières industrielles.

Une croissance désormais portée par la demande intérieure

Face à des exportations affaiblies, l’économie européenne repose désormais largement sur la demande interne. La Commission met en avant la résilience du marché du travail, la hausse du pouvoir d’achat et des conditions de financement relativement favorables, qui soutiennent la consommation privée. L’investissement devrait également progresser, notamment dans la construction non résidentielle et les équipements.

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