Les crises internes que traversent actuellement Ecolo et Défi sont peut-être passagères, mais elles sont suffisamment graves et profondes que pour être le signe d’une prochaine concentration de la vie politique francophone en trois blocs : gauche-droite et centre. Analyse.
Il n’y a pas que le secteur de la presse qui est sous la menace d’une vague de disparition et d’un recul au niveau du pluralisme. Le monde politique francophone assiste en ce moment à des crises internes qui risque d’affaiblir considérablement des partis d’opposition et de voir disparaître des formations politiques historiques.
La déflagration des querelles entre les deux coprésidents d’Ecolo a conformé ce que tout le monde pressentait depuis des mois. Le duo installé aux commandes du parti après la débâcle de 2024, Marie Lecocq et Samuel Cogolati, s’est vite transformé en un dualisme destructeur pour le parti écologiste. Les démissions précipitées du directeur politique du parti (Nicolas Lemoine) et de la responsable de la communication (Marie Thibaut de Maisières) constituaient bien les signes annonciateurs du malaise profond qui ronge le sommet du parti depuis la mise en place de la nouvelle présidence. Marie Lecocq et Samuel Cogolati n’ont jamais réussi à transformer leur alliance électorale en un véritable projet politique.
Victimes des « sages » et des baronnies
Les errements sur la ligne politique, les combats d’ego, les divergences sur les stratégies médiatiques, les petites rivalités internes, l’influence néfaste des « ténors » et des « sages » du parti ont fait exploser le duo en plein vol.
L’aveu d’incompatibilité totale entre les deux coprésidents est non seulement prématuré et surprenant, mais il acte aussi l’état de perdition totale dans lequel se trouvent les écologistes. Ne pas parvenir à trouver un accord en interne, étaler des divisions aussi profondes devant l’opinion publique, reconnaître son incapacité à trouver des solutions raisonnables, tout cela place Ecolo dans une situation dramatique. Surtout après les échecs des deux dernières élections, la persistance de sondages anémiques, des prestations médiatiques quelconques voire médiocres et cette impression que le vrai pouvoir au sein du parti ne se trouve pas à la présidence, mais dans certaines baronnies locales – notamment bruxelloises.
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