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Les étudiants de l’ULB se réclament le « foyer des luttes » pendant les trois jours de la grève

par Harrison du Bus
Photo Belgaimage

Alors que le front commun syndical appelle à trois jours de grève nationale du 24 au 26 novembre, les étudiants de l’Université libre de Bruxelles ne se contentent pas de suivre le mouvement : ils se mettent à l’arrêt et se donnent explicitement pour ambition de devenir un « foyer de luttes ». Pendant trois jours, le campus du Solbosch est bloqué, des cours sont levés, des piquets organisés, et une myriade d’activités politiques et culturelles vient occuper l’espace universitaire au nom d’un front très large de revendications sociales et idéologiques.

Derrière la dénonciation des « politiques d’austérité », c’est une grève où se mêlent anti-capitalisme, féminisme militant, cause palestinienne, rejet de l’OTAN, contestation de la politique migratoire et appel à la chute du gouvernement qui s’installe au cœur d’une institution censée garantir la liberté académique et le pluralisme.

Un campus bloqué au nom de toutes les causes

Selon le Soir, la mobilisation rassemble plusieurs cercles étudiants – Union syndicale étudiante, Jeunes anticapitalistes, Librex, Cercle féministe de l’ULB, Comac – ainsi qu’un syndicat de chercheurs et enseignants (CGSP, la Centrale Générale des Services Publics) et le collectif de nettoyage « Balai en Lutte ». Une coalition d’étudiants, du personnel administratif, de chercheurs et d’enseignants sont unanimement alignés derrière un diagnostic commun de réformes jugées « austéritaires, racistes, sexistes et répressives ».

Le dispositif va au-delà d’un simple soutien ponctuel à la grève nationale : le campus du Solbosch est physiquement bloqué jusqu’à mercredi, avec un programme continu de « formations, conférences, concerts et débats ». Les organisateurs veulent faire du site un « foyer de luttes » et un lieu d’échanges entre secteurs, écoles et « vécus ».

La CGSP-ULB, dans son appel, invite explicitement à lever les cours, suspendre les activités de recherche et rejoindre les piquets dès le lundi matin. L’université devient, de fait, le théâtre et le vecteur d’un agenda global, où la question de l’enseignement supérieur n’est qu’un volet parmi d’autres.

Arizona, Azur et chute du gouvernement

Au cœur du discours, les gouvernements « Arizona » (au fédéral) et « Azur » (en Fédération Wallonie-Bruxelles) sont principalement ciblés. Les textes relayés par la CGSP décrivent un ensemble de mesures qui « attaquent directement l’enseignement », mais aussi « le social, le travail, l’immigration ».

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