Le gouvernement fédéral a validé en première lecture une réforme majeure des heures supplémentaires volontaires, portée par le ministre de l’Emploi David Clarinval (MR), sur la photo. À partir du 1er avril 2026, tous les secteurs pourront recourir à un cadre modernisé visant à accroître la flexibilité des entreprises et le pouvoir d’achat des travailleurs.
Chaque salarié pourra effectuer 360 heures supplémentaires volontaires par an, sans justification particulière ni repos compensatoire. Sur ce volume, 240 heures seront totalement défiscalisées : pas de sursalaire, pas de cotisations sociales, pas d’impôt — le brut équivaut au net.
Dans l’horeca, secteur structurellement sous tension, le plafond annuel sera porté à 450 heures, dont 360 heures défiscalisées.
Pour David Clarinval, cette réforme constitue une mesure « gagnante » :
« Nous récompensons les gens qui travaillent et nous offrons aux entreprises un cadre clair pour répondre aux pics d’activité en faisant appel à des collaborateurs de confiance. »
Les heures supplémentaires volontaires ne seront possibles qu’avec un accord écrit valable un an, renouvelable tacitement, et résiliable moyennant un préavis d’un mois. Le dispositif s’adresse aux travailleurs à temps plein, mais sera également ouvert aux temps partiels avec au moins trois ans d’ancienneté lorsque l’activité le justifie.
Un rapport annuel, dès 2027, évaluera l’impact économique et social du nouveau dispositif.
La Rédaction
(BELGA PHOTO ERIC LALMAND)