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La princesse Astrid se retire des missions économiques : une décision médicale qui accélère la transition royale

par Rédaction
Photo by Werner Lerooy.

La princesse Astrid (photo) ne présidera plus les missions économiques belges à l’étranger. Le Palais l’a annoncé jeudi soir : pour des raisons de santé, la sœur du roi Philippe a demandé à être déchargée de cette fonction qu’elle occupait depuis douze ans. Une demande acceptée par le souverain. En attendant que la princesse héritière Elisabeth reprenne cette responsabilité, c’est la reine Mathilde qui assurera l’intérim. 

Depuis 2013, la princesse Astrid a mené pas moins de 24 missions économiques à l’étranger, représentant la Belgique auprès de chefs d’État, de décideurs politiques et de dirigeants d’entreprise. Un rôle prestigieux, mais aussi particulièrement exigeant. Dans son communiqué, le Palais évoque des « problèmes de santé qui ne lui permettent plus de répondre pleinement aux exigences » de cette fonction, précisant que la princesse ne met pas fin à ses autres activités publiques.

Si le Palais reste volontairement discret, plusieurs sources concordantes évoquent une combinaison de problèmes de santé. La princesse Astrid souffrirait notamment de maux de dos, de troubles du sommeil et d’un stress important lié à la charge de travail. En 2018, elle avait déjà dû se retirer temporairement de la vie publique après avoir frôlé le burn-out.

Selon son ancien porte-parole et proche, Hervé Verhoosel, il ne s’agit pas d’un problème isolé mais d’une « poly-pathologie » : une accumulation de petits soucis de santé qui, mis bout à bout, rendaient les missions économiques trop lourdes à assumer. Ces déplacements internationaux impliquent des journées très longues, des décalages horaires importants et des mois de préparation en amont. « Cela ne pouvait plus durer », résume une source proche du dossier.

Mathilde assure l’intérim, Élisabeth en ligne de mire

À l’origine, la présidence des missions économiques revient traditionnellement à l’héritier ou à l’héritière du trône. Mais lorsque le roi Philippe est monté sur le trône en 2013, la princesse Élisabeth n’avait que 11 ans. Astrid avait alors accepté de reprendre cette mission, malgré son absence de formation économique et une certaine réserve face à l’exposition médiatique. Elle s’est depuis fortement impliquée dans la préparation de chaque mission, travaillant étroitement avec le ministère des Affaires étrangères, l’Agence pour le commerce extérieur et les services régionaux d’exportation. 

Les prochaines missions économiques, prévues en Turquie en mai et en Arabie saoudite en novembre, seront dirigées par la reine Mathilde. Un choix qualifié de « logique » par le Palais, celle-ci ayant accompagné le prince Philippe pendant près de vingt ans lorsqu’il présidait lui-même ces missions. À terme, c’est bien la princesse Élisabeth qui est appelée à reprendre cette responsabilité. Le roi Philippe le lui a demandé, et elle a accepté. Mais le calendrier reste incertain. Actuellement en dernière année de master en politiques publiques à Harvard, la princesse héritière pourrait encore poursuivre sa formation pendant un ou deux ans après l’obtention de son diplôme. 

Vanille Dujardin

(Photo by Werner Lerooy)

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