D’après La Voix du Nord et SudInfo, le constat est alarmant : à la prison de Mons, le trafic et la consommation de stupéfiants prospèrent au point que, selon Dany Delbart, responsable du syndicat Sypol Epi, « plus de la moitié des détenus consomment ». Certains iraient même jusqu’à « gagner plus d’argent dans la prison qu’à l’extérieur ».
L’acheminement de drogue se ferait massivement par des « largages » au-dessus des murs, facilités par un manque de sécurité dans les préaux. Conséquences : bagarres, règlements de compte, dettes, overdoses, et une pression énorme sur certains prisonniers contraints de ramasser les colis pour le compte des dealers. Le phénomène touche aussi des détenus jusque-là étrangers à toute consommation.
Si la loi prévoit désormais de sanctionner ceux qui catapultent des stupéfiants dans les préaux, les syndicats restent pessimistes : le business de la drogue, déjà enraciné dans le système carcéral, paraît difficile à éradiquer.
La rédaction
(Photo Belgaimage)