La compagnie Air Belgium SA a officiellement déclaré sa cessation de paiement et sa faillite, ce mercredi matin, devant le tribunal de l’entreprise du Brabant wallon. Si la branche cargo est reprise par le groupe maritime français CMA CGM, permettant de sauver 124 emplois, les passagers lésés ne devraient pas être remboursés.
Selon un communiqué transmis à l’agence Belga, les créances en attente, dont les billets non remboursés, relèvent désormais de la liquidation judiciaire. En conséquence, les quelque 10.500 passagers affectés par l’arrêt brutal des vols vers l’Afrique du Sud et l’Île Maurice en septembre 2023 ne pourront pas espérer de remboursement.
Une reprise partielle et des licenciements massifs
La reprise de l’activité fret par CMA CGM assure la sauvegarde de 124 postes, dont 72 pilotes. « Ce transfert était la seule issue viable après l’échec de toutes les autres options de sauvetage », déclare le CEO d’Air Belgium, Niky Terzakis.
Cependant, pour les 150 salariés de la branche passagers, non concernés par la reprise, la situation est dramatique. « C’est un véritable drame humain », déplore Mickael Bonneau, secrétaire permanent du syndicat CGSLB. Il souligne que ces employés ont passé des mois en chômage économique ou en activité réduite, depuis l’arrêt des vols passagers.
Une communication tardive et des espoirs déçus
Le syndicat regrette également que seuls 124 emplois aient été conservés, alors que le chiffre de 140 avait été évoqué précédemment. Certains postes ont été jugés redondants par le repreneur. « L’annonce tardive de cette décision a été un choc pour de nombreux travailleurs », ajoute la CGSLB.
Air Belgium, en difficulté depuis plusieurs mois, avait entamé une procédure de réorganisation judiciaire avant d’être placée sous transfert d’autorité judiciaire, prélude à cette faillite désormais actée.
La rédaction
(Photo Belgaimage)
