Face aux critiques acerbes de l’opposition, le ministre-président wallon Adrien Dolimont (MR) a assumé mardi en commission parlementaire le cap budgétaire 2025 du gouvernement MR-Les Engagés, fondé sur la rigueur, l’efficacité et la fin de certaines aides jugées inefficaces.
« Continuer à baxtériser une série de secteurs, c’est intenable », a-t-il affirmé, dénonçant la logique d’assistanat et les dépenses structurelles mal ciblées. L’exécutif veut, selon lui, rompre avec une politique consistant à injecter toujours plus de moyens dans l’emploi public ou subventionné : « Nous préférons accompagner et émanciper plutôt qu’assister », a-t-il déclaré, en appelant à développer des services plus performants et une meilleure activation des chômeurs.
Sur les accusations de suppressions de postes dans les CPAS, Dolimont a précisé qu’il s’agissait de la fin d’un dispositif temporaire lié à la crise, non reconduit volontairement : « On ne pérennise plus automatiquement les mesures conjoncturelles. »
Concernant la dégradation apparente du solde SEC de 70 millions entre 2024 et 2025, il a nuancé : « Certains tronquent les chiffres. Le solde net de financement s’améliore dans le même temps. Or, c’est l’endettement le vrai défi. »
L’opposition, emmenée par la cheffe de groupe socialiste Christie Morreale, a vivement dénoncé un manque de transparence. Elle accuse le gouvernement de retarder volontairement la transmission de documents cruciaux, comme la feuille de route pour atteindre l’objectif budgétaire 2029 ou la note de l’ajustement demandée fin avril. « La transparence n’est pas une faveur, c’est un principe démocratique », a-t-elle lancé, reprochant à l’exécutif de saper le travail parlementaire.
La Rédaction
(Photo Belga : Bruno Fahy)