Rapatrié mardi en Belgique après avoir été arrêté par les autorités israéliennes, Alexis Deswaef, vice-président de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), a suscité un vif émoi par ses propos tenus à son arrivée à l’aéroport de Zaventem. L’avocat bruxellois, arrêté alors qu’il se trouvait à bord de la flottille Global Sumud en route vers Gaza, a déclaré avoir subi “un régime carcéral digne d’un camp de concentration”, précisant : “Je pèse mes mots.”
L’intéressé affirmait vouloir “alimenter une plainte contre les responsables policiers et le responsable de la prison”, tout en montrant à la caméra un colson utilisé, selon lui, pour l’attacher pendant sa détention. Ces mots, largement relayés par les médias et sur les réseaux sociaux, ont immédiatement provoqué de vives réactions, certains dénonçant une comparaison jugée indécente et historiquement choquante.
Des propos qui relancent la polémique sur son engagement
Le même soir, Alexis Deswaef a pris la parole place de la Bourse à Bruxelles, lors d’une veillée en soutien au peuple palestinien. S’adressant directement au bourgmestre de la capitale, Philippe Close (PS), il a dénoncé “les violences policières contre les manifestants”, demandant : “Quand cesseront vos violences policières contre les manifestants ? Que fait l’Office des étrangers ? Que fait monsieur le bourgmestre qui se trouve un peu plus loin ?”
L’avocat, entouré de deux autres membres de la flottille rapatriés, a également évoqué la mort d’un ressortissant palestinien au centre fermé 127bis, survenue dans la nuit de lundi à mardi, avant d’appeler à “continuer la mobilisation”.
“On ne va pas arrêter tant qu’on n’aura pas brisé le siège”, a-t-il lancé devant la foule, concluant : “Ils peuvent arrêter nos bateaux, mais ils ne peuvent pas arrêter un mouvement global.”
Une séquence qui, pour beaucoup, brouille la frontière entre militantisme et provocation, et dont la portée politique dépasse désormais le seul cadre de sa détention.
La Rédaction
(BELGA PHOTO ERIC LALMAND)