Le virage est pris. À partir de 2026, Apple TV+ diffusera en exclusivité les Grands Prix de Formule 1 aux États-Unis. Le contrat, estimé à 160 millions de dollars par an, scelle pour cinq ans le passage d’un sport mondial vers un modèle de diffusion entièrement numérique. ESPN, qui détenait jusque-là les droits pour 85 millions, sort du jeu : la télévision traditionnelle perd un nouveau bastion au profit du streaming.
Apple n’entre pas sur ce circuit par hasard. La Formule 1 est en pleine renaissance aux États-Unis. Après des décennies d’indifférence, le public américain s’est pris de passion pour les monoplaces, encouragé par le succès de la série documentaire de Netflix Drive to Survive et par l’organisation de trois courses sur le sol américain, à Miami, Austin et Las Vegas. La discipline est devenue tendance, un objet culturel et médiatique à part entière.
Le géant californien Apple a flairé l’opportunité. Il ne se contente pas d’acheter des droits : il veut intégrer la F1 dans l’ensemble de son écosystème. Données en temps réel sur Apple Sports, playlists de pilotes sur Apple Music, analyses sur Apple News : le week-end de course se transformera en expérience immersive. La F1 ne sera plus seulement un spectacle télévisé, mais un produit global, taillé pour les usages numériques.
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