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Bart De Wever ironise face à Politico après des accusations de proximité avec Moscou

par Rédaction
Photo Belgaimage

La séquence a rapidement fait le tour des réseaux sociaux. Lors de sa conférence de presse à l’issue du sommet européen à Bruxelles, le Premier ministre belge Bart De Wever a sèchement recadré un journaliste du média Politico, en revenant avec ironie sur les accusations dont il fait l’objet depuis plusieurs semaines concernant sa position sur les avoirs russes gelés.

Dès que le journaliste s’est présenté, Bart De Wever a rappelé un article publié début décembre par Politico, intitulé « Comment la Belgique est devenue l’atout numéro 1 de la Russie », dans lequel il était notamment reproché au chef du gouvernement de bloquer l’utilisation des avoirs russes gelés pour financer l’aide à l’Ukraine. « Vous avez publié de très beaux articles avec de très beaux titres, affirmant que j’étais l’atout le plus précieux de la Russie. Je m’en souviendrai », a-t-il lancé, visiblement agacé.

Interrogé ensuite sur les divisions persistantes au sein de l’Union européenne, Bart De Wever a défendu la décision adoptée lors du sommet : un prêt commun de 90 milliards d’euros à taux zéro en faveur de l’Ukraine, approuvé à l’unanimité des États participants, à l’exception de la Hongrie, de la Slovaquie et de la République tchèque. « Il y a toujours des divisions en Europe, c’est dans sa nature. Mais au final, la décision est unanime », a-t-il insisté, reprochant à son interlocuteur de privilégier une lecture conflictuelle des négociations.

Le Premier ministre a choisi l’ironie pour répondre aux accusations de proximité avec Moscou : « Sur ce, je m’en vais dans ma datcha à Saint-Pétersbourg, à côté de Depardieu, et Assad habite juste en face. Je pourrais même devenir maire du village », a-t-il lancé, avant de préciser qu’il s’agissait évidemment d’une plaisanterie.

Cette sortie fait écho à la ligne défendue par Bart De Wever sur les avoirs russes gelés, principalement déposés auprès d’Euroclear en Belgique. Le Premier ministre s’oppose à leur confiscation unilatérale, qu’il juge contraire au droit international et potentiellement déstabilisatrice pour la crédibilité financière européenne, tout en plaidant pour un partage de responsabilité au niveau européen. La séquence a suscité de nombreuses réactions, notamment au sein de la N-VA, où plusieurs responsables ont salué le ton incisif du chef du gouvernement.

La Rédaction

(Photo Belgaimage)

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