Les autorités belges démantèlent en moyenne trois laboratoires de drogues illégaux par mois, selon des chiffres communiqués par le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR) et relayés par De Morgen. Rien qu’au premier semestre 2025, 19 laboratoires ont été découverts, après 33 en 2024. Fait marquant : la montée en puissance des cathinones de synthèse, surnommées « drogues zombies » pour leurs effets erratiques et parfois dangereux. Cinq laboratoires spécialisés ont déjà été mis au jour cette année.
Parallèlement, les dépôts illégaux de déchets liés à la production de drogues semblent se stabiliser : 11 sites recensés en 2025, contre 30 à 40 par an entre 2018 et 2022. Des lignes d’alerte anonymes à Anvers, dans le Limbourg et le Brabant flamand facilitent ces découvertes, et une plateforme nationale de signalement est envisagée.
Le gouvernement renforce également la sécurité du port d’Anvers, plaque tournante du trafic, avec plus de drones, de caméras et un renfort policier (de 200 à 300 agents). La coopération avec les Pays-Bas, Interpol et les pays producteurs (Colombie, Brésil) s’intensifie. Cette stratégie « en amont » porte ses fruits : 72 enquêtes liées à la cocaïne et 3 600 tonnes saisies au premier semestre 2025, souvent avant l’arrivée sur le sol belge.
La rédaction
(©PHOTOPQR/VOIX DU NORD/Thierry Thore)