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Bruno Guillot : « Je pense que les musulmans sont tombés dans une forme de victimisation »

par Nicolas de Pape

Peut-être LE livre de la rentrée littéraire : Bruno Guillot (ex-Souleymane) raconte, en collaboration avec Marie Bourgeois, son périple, depuis sa conversion à l’Islam à 15 ans, jusqu’au retour aux sources des Évangiles et de la personne du Christ. Entre les deux, ce Français de Charleroi va embrasser le salafisme, haïr l’Occident, étudier à l’Université de Médine jusqu’à parler arabe mieux que les Arabes et connaître le Coran aussi bien qu’un docteur de la Foi. Aujourd’hui apostat, il a quitté l’Islam ayant découvert ses imperfections et sa prétention à affirmer que le Christ n’a pas été crucifié. Un texte dicté par Dieu directement aux hommes se devait, estime Bruno Guillot, d’être parfait. Désormais catholique, il avertit aujourd’hui les Français et les Belges : l’entrisme islamiste n’est pas à nos portes. Il est déjà à l’intérieur des sociétés occidentales.

21News : Pourquoi ce livre, en fait ? Pourquoi avez-vous voulu vous raconter ? Est-ce qu’on vous a approché pour ça, ou est-ce que ça vient de vous, de votre initiative ?

Bruno Guillot : À la base, c’était une initiative personnelle, mais sans réelle conviction, parce que toutes les conditions n’étaient pas réunies pour pouvoir écrire le livre. Ensuite, on m’a approché pour réaliser ce rêve, si je puis dire. Donc, je dirais que c’est un peu des deux. Les raisons principales de l’écriture de ce livre sont au nombre de trois. La première, c’est de pouvoir faire un témoignage extérieur. Je pense que ça m’a énormément fait du bien d’en parler. Mettre des mots sur un vécu, c’est toujours salvateur. La deuxième raison concerne la communauté musulmane, mon ex-communauté : j’estime leur rendre un service en dénonçant les dérives de certaines mouvances au sein de l’islam, qui sont très présentes en Europe, particulièrement en Belgique, en France et en Angleterre. Enfin, la dernière raison est que c’est une dédicace à mon papa, une manière de lui rendre hommage.

Une cassure familiale complète et totale

21News : Justement, au sujet de votre père, vous racontez au début un certain manque affectif, puis la rencontre avec une famille musulmane très chaleureuse. A-t-on l’impression que vous êtes allé vers l’islam chercher une chaleur qui n’existait pas à la maison ?

Bruno Guillot : Oui, c’est vraiment ça. Il faut contextualiser : à 15 ans et demi, on n’a pas forcément le même raisonnement ni le même recul qu’à notre âge. C’était une cassure familiale complète et totale. Je parle de l’événement lié au foot avec mon père, mais plus généralement, nous n’avions pas de fêtes familiales, ni d’anniversaires, ni de Noël ensemble. Il y avait un manque de tout : d’amour, de cohésion, mais aussi de spiritualité. J’ai toujours été un gamin qui se posait des questions existentielles, même à 12-13 ans : « Pourquoi ci, pourquoi ça, est-ce que Dieu existe ? ». En rencontrant cette famille musulmane, je cochais toutes les cases qui étaient vides. Pour moi, c’était un objectif atteint, presque une évidence.

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