La présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, le maire de Nice Christian Estrosi (Horizons) et son épouse Laura Tenoudji-Estrosi ont été placés lundi en garde à vue à Marseille, dans le cadre d’une enquête sur l’organisation d’événements à Nice, notamment l’Eurovision Junior 2023 et le Nice Climate Summit.
Les gardes à vue ont été levées dans la soirée pour Christian Estrosi et Delphine Ernotte. « Aucune poursuite n’a été notifiée », a précisé l’avocat du maire, Me Mathias Chichportich, dénonçant une « instrumentalisation politique de la justice ». L’entourage de la patronne de France Télévisions a, lui, affirmé à l’AFP qu’aucune charge n’était retenue contre elle. Le sort de Laura Tenoudji-Estrosi, ancienne chroniqueuse télé, reste en revanche inconnu à ce stade.
Au total, une dizaine de personnes ont été entendues. L’enquête, initialement ouverte à Nice, a été confiée à la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille. Selon Mediapart, les investigations visent notamment des faits présumés de « détournement de fonds publics », « prise illégale d’intérêts » ou « faux en écriture publique ».
Le rôle de Laura Tenoudji-Estrosi est particulièrement scruté. Elle devait animer deux tables rondes au Nice Climate Summit, événement financé par la ville et la métropole niçoise. Face à la polémique, elle avait renoncé à y participer. Elle aurait également co-animé la cérémonie d’ouverture de l’Eurovision Junior, un événement soutenu à hauteur de 605.000 euros par la municipalité dirigée par son époux.
France Télévisions, qui a confirmé la convocation de sa présidente et de salariés, a déclaré « collaborer pleinement » à l’enquête.
La rédaction
(Photo by Serge Tenani / Hans Lucas via AFP)