La tension monte entre Paris et Alger. En réponse à l’expulsion de douze fonctionnaires français par l’Algérie, le président Emmanuel Macron a décidé mardi de riposter en expulsant à son tour douze agents algériens en poste dans les services diplomatiques et consulaires en France. Dans le même temps, l’ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet, a été rappelé à Paris pour consultations.
L’Élysée dénonce une « dégradation brutale » des relations bilatérales et appelle Alger à faire preuve de « responsabilité » pour renouer le dialogue. Cette brusque escalade intervient alors qu’un échange téléphonique entre les deux chefs d’État, il y a deux semaines, semblait marquer un apaisement après des mois de crispation.
Dimanche, les autorités algériennes avaient déclaré persona non grata douze agents français du ministère de l’intérieur, leur donnant 48 heures pour quitter le territoire. Cette mesure faisait suite à l’arrestation, puis à la mise en détention en France d’un agent consulaire algérien.
Paris juge cette décision « injustifiée et incompréhensible », estimant qu’elle bafoue les « règles élémentaires » des procédures judiciaires françaises. Face à cette atteinte à la coopération bilatérale, la France affirme vouloir « défendre ses intérêts » et exige de l’Algérie le respect de ses engagements, en particulier en matière de sécurité et de coopération migratoire.
Malgré la crise, Paris insiste : l’intérêt des deux pays reste de rétabllir le dialogue.
La rédaction
(Photo Belgaimage)