Daniel Driscoll
Ancien banquier et ami de JD Vance, le secrétaire à l’Armée américaine est devenu en quelques jours le visage d’un plan de paix en 28 points imposé par Donald Trump à Kiev. Entre ultimatum adressé à Volodymyr Zelensky, méfiance européenne et accusation de “capitulation”, la trajectoire de ce trentenaire illustre la nouvelle façon dont la Maison-Blanche conçoit la diplomatie.
À Kiev, son nom était jusqu’ici inconnu du grand public. En quelques jours, Daniel (ou Dan) Driscoll est pourtant devenu l’intermédiaire clé entre Zelensky et Poutine : c’est lui qui a présenté au gouvernement ukrainien le plan américain en 28 points, et lui encore qui doit maintenant se rendre au Kremlin avant de défendre le texte auprès des alliés de l’OTAN. Cette mise en avant rapide n’a rien d’un hasard. À Washington, Driscoll s’est imposé comme un rouage habile du système Trump : secrétaire à l’Armée depuis février, surnommé “l’expert en drones”, proche de JD Vance rencontré à Yale, son profil hybride – vétéran décoré, technophile, ex-banquier – en fait un messager idéal pour un président décidé à “mettre fin à la guerre dès le premier jour”.
Un banquier devenu “Mr Drones” au sommet du Pentagone
Issu d’une lignée militaire, Driscoll a servi plus de trois ans dans l’armée américaine, dont neuf mois en Irak en 2009. Mais c’est dans la banque qu’il construit d’abord sa carrière, avant que JD Vance ne l’introduise dans l’entourage de Donald Trump. Depuis sa prestation de serment le 25 février, il gère un portefeuille colossal : plus d’un million de militaires d’active et de réservistes, 265.000 civils, et un budget à l’avenant. En avril, il cumule même une seconde casquette : directeur par intérim de l’ATF.
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