Alain Maron
Privés de gouvernement depuis plus de 500 jours, et malgré un exécutif en affaires courantes censé limiter ses activités, le ministre bruxellois Ecolo Alain Maron a choisi d’engager d’anciens députés de son parti au sein de son cabinet, selon des informations de La Libre Belgique. Une décision qui interroge sur la gestion du parti écologiste, déjà pointé du doigt pour des pratiques internes contestées.
Plus de cinq cents jours après les élections régionales, Bruxelles n’a toujours pas de gouvernement de plein exercice. Les ministres se contentent d’expédier les affaires courantes, dans un climat d’immobilisme qui épuise les équipes et fige la prise de décision.
Un gouvernement en affaires courantes, c’est d’ordinaire synonyme de réduction de l’activité et de départs progressifs des collaborateurs, le temps que le nouvel exécutif se forme. Les cabinets d’Alain Maron et de Barbara Trachte ont donc vu, logiquement, plusieurs conseillers s’en aller. Mais le ministre bruxellois de la Santé et de l’Environnement a choisi une autre voie : il a recruté trois anciens élus écologistes battus aux élections de 2024 – Benoît Hellings, Guillaume Defossé et Olivier Biérin. Ces ex-parlementaires ont été discrètement embauchés pour combler des postes vacants. Une pratique que la loi n’interdit pas, mais qui surprend dans un contexte où la charge de travail des cabinets est censée être réduite au strict minimum.
Officiellement, ces embauches ont été validées par le gouvernement bruxellois et respectent la règle. Mais leur opportunité politique interroge. « Il faut être honnête, tous les partis ont déjà recasé des anciens députés de leur couleur politique », admet un collaborateur bruxellois contacté par 21News. « Ce qui étonne ici, c’est que cela se fasse alors que tout est gelé, que les ministres n’ont plus qu’à expédier les dossiers et que le rythme d’un cabinet chute de moitié. »
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