La décision de la RTBF de ne pas boycotter le Concours Eurovision de la Chanson malgré la participation d’un candidat israélien continue de susciter de vifs débats politiques. Interpellée au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles par plusieurs députés de la majorité et de l’opposition (PS, Ecolo, MR et PTB), la ministre des Médias Jacqueline Galant (photo) a livré une réponse ferme, assumée et très politique, dénonçant ce qu’elle qualifie d’« hypocrisie » et de « récupération électoraliste » du conflit au Proche-Orient.
Dès l’entame de son intervention, la ministre s’est adressée frontalement aux bancs de la gauche. « Où était votre indignation, où étaient vos appels au boycott de la Belgique », a-t-elle lancé, évoquant successivement la participation de l’Iran à la prochaine Coupe du monde de football et celle de l’Afghanistan aux Jeux olympiques de 2024. Pour Jacqueline Galant, ces exemples illustrent une indignation « à géométrie variable » qu’elle dit refuser catégoriquement.
Si la ministre reconnaît « l’émotion profonde » et « l’indignation légitime » suscitées par la situation humanitaire dramatique à Gaza, elle insiste sur une ligne claire : la condamnation de la guerre ne peut justifier une pression politique sur la ligne éditoriale du média public. « La récupération politique du drame à Gaza à des fins électoralistes, ça suffit », a-t-elle martelé devant les députés.
Abonnez-vous pour lire l'article en entier.
Apportez votre soutien à la rédaction de 21News en souscrivant à notre contenu premium.
