Les gestionnaires de réseau Elia et Fluvius ont confirmé jeudi au Parlement flamand que plus d’une centaine d’entreprises ne peuvent actuellement pas être raccordées au réseau électrique, faute de capacité disponible. La flambée des demandes, alimentée par l’essor de l’électrification, des datacenters et des parcs de batteries, crée une véritable congestion : Fluvius reçoit désormais quatre fois plus de demandes qu’il y a cinq ans, Elia six fois plus.
Face à cette saturation, les gestionnaires estiment que trois leviers sont indispensables : des investissements massifs, davantage de flexibilité, et des choix politiques explicites sur les priorités d’accès au réseau. Le Parlement flamand vient d’approuver un cadre pour les « raccordements flexibles », permettant à certaines entreprises d’être connectées tout en acceptant des limitations ponctuelles de puissance.
La ministre flamande de l’Énergie Vooruit, Melissa Depraetere (visible sur la photo), plaide pour une hiérarchisation des raccordements, donnant la priorité aux ménages, hôpitaux, écoles et à certains secteurs économiques, en rupture avec la logique actuelle du « first come, first served ».
Selon Fluvius, 650 des 1.656 demandes en cours pourront bénéficier d’un raccordement classique et un grand nombre d’autres pourront être absorbées via des solutions flexibles. Mais 181 dossiers ne disposent encore d’aucune solution, signe d’un réseau déjà utilisé jusqu’à sa limite.
La Rédaction
(BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK)
