La manifestation organisée jeudi à Bruxelles en soutien à la flottille pour Gaza a dégénéré en de violents affrontements avec la police. Si certains activistes dénoncent un usage disproportionné de la force, les forces de l’ordre soulignent surtout les violences commises à leur encontre.
Environ 4.000 personnes s’étaient rassemblées devant le ministère des Affaires étrangères pour protester contre l’interception de la « Global Sumud Flotilla » par Israël et réclamer la levée du blocus de Gaza. Après ce rassemblement, une partie des manifestants a pris la direction du centre-ville, provoquant plusieurs incidents. La police a fait état de tags, de panneaux de signalisation détruits et surtout de projectiles lancés contre ses agents.
Dans la soirée, la situation a dégénéré aux abords de la place Louise et de la Bourse. Des groupes ont envahi les tunnels, bloqué la circulation et semé le désordre. Des vélos en libre-service ont même été jetés sur la voie publique pour entraver les véhicules de police. Les policiers, visés par des jets d’objets, ont dû recourir aux gaz lacrymogènes et aux canons à eau pour disperser la foule.
La zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles a indiqué vendredi que six personnes avaient été interpellées, dont quatre placées à disposition du parquet. Plusieurs policiers ont été blessés lors des affrontements, un aspect que la police met en avant : « Nos agents ont été pris pour cible de violences inacceptables. Nous regrettons profondément ces actes, qui n’ont pas leur place dans une manifestation pacifique. »
Si certains manifestants pointent la brutalité des forces de l’ordre, les autorités rappellent que leur mission est de garantir la sécurité de tous et que le dialogue reste privilégié. Mais les dégradations, les attaques contre les policiers et les scènes de chaos dans les rues du centre montrent à quel point la tension reste élevée autour du conflit israélo-palestinien.
La rédaction
(Photographie de Corinne SIMON / Hans Lucas)
