Une enquête de l’Inami, déclenchée par une dénonciation, a révélé une fraude majeure impliquant une avocate belge installée au Maroc. Bien qu’inscrite depuis plus de 20 ans au barreau marocain, cette femme continuait à percevoir en Belgique des allocations d’invalidité et bénéficiait d’un logement social à Bruxelles, alors même qu’elle ne résidait qu’occasionnellement dans le pays.
Selon les enquêteurs, l’intéressée ne séjournait en Belgique que brièvement pour des démarches administratives ou des soins médicaux. Son domicile réel, ainsi que celui de sa famille, se situe pourtant au Maroc, où elle mènerait une vie « très confortable ». En plus des aides sociales, elle profitait d’une intervention majorée de l’assurance soins de santé. L’administration a confirmé que ses enfants n’avaient jamais été scolarisés en Belgique, renforçant l’idée d’un ancrage strictement administratif sur le territoire.
L’affaire relance le débat sur les failles du système de sécurité sociale belge. Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, s’est saisi de cette affaire pour dénoncer une fois de plus les abus systématiques dans l’octroi des aides. « Notre système social est une passoire », a-t-il déclaré, estimant que de tels cas sont bien plus fréquents qu’on ne l’imagine. Il appelle à un renforcement des contrôles, à un cadastre des aides sociales, et à des accords d’échange d’informations avec d’autres États.
Ces propositions s’inscrivent dans la politique de fermeté voulue par l’actuel gouvernement fédéral, qui entend lutter contre la fraude sociale et protéger les droits des citoyens réputés honnêtes.
La rédaction
(ANP/ Hollandse Hoogte/ Richard Brocken)