Selon Geert Noels (photo), les petits États membres de l’Europe ne pèsent réellement que lorsqu’ils trouvent un appui auprès d’un pays plus grand. Le fait que la Belgique ait pu maintenir sa position dans le dossier Euroclear ne constitue, selon lui, pas une victoire en soi : « Le Premier ministre Bart De Wever a géré le dossier de manière tactiquement solide, mais sans l’Italie, il n’aurait pas remporté la bataille. » Dans cette même logique, l’Allemagne utilise de plus en plus l’Union européenne comme un levier pour défendre ses propres intérêts, affirme Noels.
À la veille de l’accord européen sur Euroclear, Geert Noels, économiste et CEO d’Econopolis, a mis en garde mercredi soir dans De Afspraak contre ce qu’il a décrit comme une pression croissante exercée par les grands États membres sur les petits pays au sein de l’Union européenne.
Il a fait référence à trois dossiers successifs qui, selon lui, révèlent une même dynamique sous-jacente : l’assouplissement de l’interdiction des moteurs à combustion après 2035, l’accord commercial Mercosur et le débat autour d’Euroclear. « Le fil rouge, c’est l’Allemagne », a déclaré Noels. « L’Allemagne est confrontée à des problèmes existentiels et utilise l’Europe comme levier pour ses propres intérêts. Les dommages collatéraux concernent alors des petits pays comme la Belgique. »
L’économiste a souligné que la Belgique a perdu une grande partie de sa capacité financière depuis la crise financière de 2008. « Nous n’avons pratiquement plus de système financier », a-t-il affirmé. « Lors de la crise précédente, nous avons dû faire énormément de concessions et, en tant que petit pays, nous en sommes sortis très appauvris. »
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