La ministre française de l’Éducation nationale Élisabeth Borne a ravivé la controverse autour de l’« islamo-gauchisme » à l’université en contredisant publiquement son collègue de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste. Ce dernier avait minimisé l’existence d’un tel courant dans le monde académique, estimant qu’il ne s’agissait pas d’un phénomène structuré. « Il n’y a pas de mouvement islamo-gauchiste à vouloir prendre le pouvoir dans telle ou telle université », avait-il déclaré sur LCP le 7 juillet.
En réponse, Élisabeth Borne a affirmé ce dimanche sur Radio J que « l’islamo-gauchisme existe dans la société, donc il existe dans l’université », prenant ainsi le contrepied de son collège. Elle a accusé certaines mouvances de gauche radicale, notamment La France insoumise, de courtiser une partie de la jeunesse musulmane à des fins électorales, allant jusqu’à « bénir le communautarisme » et à banaliser les dérives islamistes. La numéro 2 du gouvernement voit dans cette convergence une stratégie d’influence politique sur les campus universitaires.
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