Les déménagements entre Régions ont atteint un niveau inédit en 2024 : 75.658 Belges ont changé de Région, selon les données du SPF Intérieur et de Statbel. En quinze ans, la mobilité interrégionale a progressé d’un tiers. Au niveau des constats, et gros problème problème pour la Région et ses finances, les familles et la classe moyenne restent toutefois difficiles à retenir sur le long terme.
Si près de 37.000 Bruxellois ont quitté la capitale l’an dernier, les arrivées en provenance de Wallonie et de Flandre n’ont jamais été aussi nombreuses. 9.014 Wallons (contre 8.532 en 2023) et 11.618 Flamands (contre 10.856 en 2023) ont posé leurs valises à Bruxelles en 2024. Soit 20.632 nouveaux habitants venus des deux autres Régions, un record absolu.
La capitale continue de perdre une partie de sa population, mais la tendance s’atténue : 36.970 Bruxellois sont partis en 2024, contre plus de 37.600 un an plus tôt et 37.400 en 2022. Les familles et la classe moyenne restent toutefois difficiles à retenir sur le long terme.
Une absence de cap politique
Sans gouvernement depuis les élections de juin 2024, Bruxelles ne bénéficie d’aucune nouvelle mesure favorisant l’accès à la propriété. De quoi accentuer l’attrait des communes périphériques pour les ménages cherchant à s’installer durablement. Parmi les destinations, la Flandre reste la Région la plus attractive : 23.699 Bruxellois et 9.977 Wallons s’y sont établis, soit 33.676 nouveaux résidents. La Wallonie a accueilli 22.250 personnes (13.271 Bruxellois et 8.979 Flamands). Dans le sud du pays, c’est le Hainaut qui attire le plus (+2.982 habitants), tandis que le Luxembourg enregistre un solde négatif (-658).
La rédaction
(BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK)
