L’auteur et entrepreneur Jean-Yves Huwart, longtemps actif à L’Écho et à Trends-Tendances, estime que le nouveau gouvernement wallon, s’il fait preuve d’une certaine envie, peine à s’attaquer à certaines causes profondes du « déclin wallon ».
21News : Que pensez-vous des intentions du nouveau gouvernement wallon en matière de bonne gouvernance ?
Jean-Yves Huwart : Depuis presque un an, il faut avouer que le ton a considérablement changé, mais il reste à voir dans quelle mesure on va s’en tenir ou pas à des déclarations de bonnes intentions. Ces déclarations sont à priori fortes, enfin, beaucoup plus « réalistes », abordant frontalement les problèmes de fond de la Wallonie. Mais comment traduire cela en action ? C’est la grande question.
De mon côté, j’attends de voir. Notamment parce qu’on nous dit : « Il faut laisser les gouvernements travailler, le temps de mettre les choses en place ». Mais on sent quand même qu’il y a beaucoup de craintes de mettre véritablement le pied à l’étrier. Je trouve que la feuille de route n’est pas encore claire ; on voit qu’il y a une direction, mais on peine encore à distinguer quelles sont les étapes pour arriver à destination.
Que cela soit pour le FOREM, les APE, ou la RTBF, on sent qu’il y a des déclarations, certes, que certaines orientations sont posées mais on a quand même un peu de mal à voir où on va concrètement. L’exemple du budget voté la semaine dernière est un bon cas d’école. On nous dit : « on ne peut plus continuer comme cela », mais on ne réalise – d’après mes calculs – que 250 millions d’euros d’économie. Cela va peut-être s’accélérer, certes, mais on attend de voir.
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