Cinq journalistes, dont des collaborateurs d’Al Jazeera, Reuters et Associated Press, ont péri lundi lors de frappes israéliennes contre l’hôpital Nasser (photo), dans le sud de la bande de Gaza. Quinze autres personnes ont également été tuées, selon la Défense civile locale. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a présenté ses « profonds regrets » pour cet « accident tragique », tout en rappelant que « la guerre est contre le Hamas » et en annonçant l’ouverture d’une enquête militaire.
L’armée a reconnu avoir frappé « dans la zone de l’hôpital Nasser », affirmant ne pas cibler les journalistes. Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, l’établissement a été touché à deux reprises, d’abord par un drone explosif puis par un bombardement aérien au moment des évacuations.
Les réactions internationales sont vives : l’ONU, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni appellent à protéger les journalistes. Reuters a dit être « dévastée » par la mort de son collaborateur Hossam al-Masri ; l’AP s’est dite « choquée et attristée » par le décès de Mariam Dagga, 33 ans ; et Al Jazeera accuse l’armée israélienne de vouloir « faire taire la vérité » après la mort de son photojournaliste Mohammad Salama.
Le syndicat des journalistes palestiniens a identifié les deux autres victimes comme Moaz Abou Taha et Ahmad Abou Aziz, et fait état d’un sixième journaliste tué le même jour dans la région de Khan Younès.
La Rédaction
(Photo : Alaa Abo Mohsen/APA Images via ZUMA Press Wire)
