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La BNB met en garde contre une dérive durable des finances publiques belges

par Rédaction
BELGA PHOTO JONAS ROOSENS

Selon les informations de la Libre, la Banque nationale de Belgique (BNB) anticipe une croissance économique modérée mais stable pour la Belgique au cours des prochaines années, tout en tirant la sonnette d’alarme sur l’état des finances publiques. Selon les projections publiées vendredi, le PIB belge progresserait d’environ 1 % par an jusqu’en 2028. Une performance jugée correcte dans le contexte international, mais insuffisante pour enrayer la dégradation budgétaire.

Malgré les mesures d’économie annoncées par le gouvernement fédéral fin novembre, le déficit public devrait rester élevé et se maintenir autour de 5 % du PIB sur l’ensemble de la période de projection. La BNB estime ainsi que le déficit atteindra 5,1 % du PIB en 2025 avant de se stabiliser, soulignant que ces chiffres interviennent « malgré les nouvelles mesures d’économie ». Cette persistance du déficit place la dette publique sur une trajectoire clairement ascendante.

Le taux d’endettement public passerait de 106,9 % du PIB en 2025 à 113,8 % en 2028. Si le déficit primaire (hors charges d’intérêts) se réduirait légèrement, la Banque souligne que les charges d’intérêts continueront, elles, de s’alourdir, accentuant la vulnérabilité budgétaire du pays dans un contexte de taux durablement plus élevés qu’au cours de la décennie passée.

Sur le plan des prix, l’inflation devrait reculer progressivement après un pic à 3 % en 2025, avant de remonter à 2,3 % en 2028, sous l’effet notamment de mesures fiscales sur l’énergie et de l’entrée en vigueur du nouveau système d’échange de quotas d’émission ETS 2. La BNB précise que les hausses d’inflation attendues entraîneront une indexation plus importante des salaires, même si cet effet devrait être en partie neutralisé par le plafonnement temporaire de l’indexation pour les salaires et allocations les plus élevés.

Enfin, sur le marché du travail, la Banque nationale table sur la création de quelque 135.000 emplois entre 2025 et 2028, avec un taux de chômage qui resterait bas, autour de 6 %, sans toutefois diminuer significativement. La consommation des ménages devrait ralentir dans les années à venir, davantage sous l’effet des réformes sociales et du plafonnement de l’indexation que d’un recul marqué du pouvoir d’achat, la BNB estimant que l’ajustement passera surtout par une baisse du taux d’épargne.

La Rédaction

(BELGA PHOTO JONAS ROOSENS)

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