Face à la recrudescence des fusillades dans la capitale, la bourgmestre faisant fonction de Molenbeek, Saliha Raïss (Vooruit.brussels), exhorte la fédération à prendre des mesures structurelles contre le narco-banditisme. « Ce que nous pouvions faire au niveau communal, nous l’avons fait. Mais ce n’est pas suffisant », déclare-t-elle dans un communiqué diffusé jeudi.
Ces derniers jours ont été marqués par de nouveaux échanges de tirs, notamment dans la rue Waterpas à Molenbeek. « Ces incidents ne sont pas isolés. Ils sont interconnectés et se déplacent d’un quartier à l’autre. Ce qui commence à Anderlecht se termine à Molenbeek », déplore Raïss (photo).
En coordination avec la police, une présence renforcée a été décidée : agents supplémentaires, stewards et personnel de Move sécurisent les zones sensibles. Mais cette réponse reste insuffisante selon l’élue socialiste, qui critique l’approche par « one-shots » et opérations ponctuelles.
La violence contamine aussi Anderlecht
Sa collègue Bieke Comer, échevine à Anderlecht et membre du même parti, confirme l’inquiétude grandissante sur le terrain : « La violence continue sans relâche. C’est extrêmement anxiogène pour les habitants comme pour les travailleurs. »
Les deux mandataires appellent le gouvernement fédéral à assumer pleinement ses responsabilités et réclament une stratégie coordonnée, tant régionale que fédérale, combinant prévention, répression et vision de long terme. Elles insistent également sur la nécessité d’avancer rapidement sur la fusion des zones de police à Bruxelles, jugée cruciale pour plus d’efficacité.
« La sécurité de nos citoyens n’est pas une option. C’est un devoir fondamental », conclut Raïss.
La Rédaction
(Photo Belga : Adrian Burtin)