Aux États-Unis, les médias vivent une crise existentielle. L’ère du trafic gratuit est finie. À l’horizon, l’IA générative menace même les contenus pratiques, les comparatifs produits et le journalisme de service. Que restera-t-il ? Les titres capables de créer une relation directe avec leurs lecteurs. Et les autres ? Une analyse de Charlotte Klein dans le New York Magazine.
C’est une onde de choc silencieuse, mais qui pulvérise un à un les piliers économiques du journalisme numérique. Depuis deux ans, les audiences en ligne de la quasi-totalité des médias américains s’effondrent. La cause ? Un changement brutal d’écosystème. Facebook a cessé de promouvoir les contenus d’actualité, Google privilégie désormais ses propres réponses générées par l’intelligence artificielle, et Twitter, rebaptisé X, n’envoie plus de trafic depuis son rachat par Elon Musk.
Les éditeurs appellent cela “l’apocalypse du trafic”. Un nom de film catastrophe, mais une réalité bien tangible. Les chiffres sont sans appel : en 2023, les audiences de Vice, BuzzFeed, Vox, Insider et d’autres grands noms du web ont chuté de 20% à 40%, parfois plus. La publicité ne suit plus. Résultat : vagues de licenciements, restructurations, et sentiment d’urgence absolue.
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