Accueil » Le macronisme, un extrême-centre en lambeaux

Le macronisme, un extrême-centre en lambeaux

par Nicolas de Pape

Emmanuel Macron a essayé de gouverner au centre dans une France plutôt polarisée et habituée aux alternances gauche-droite. Malgré l’engouement forcené des élites et des médias lors de son arrivée en 2017, la sauce n’a pas pris. Le « en même temps » a conduit au « tout et n’importe quoi ». Chez nos amis français, le règne de « l’extrême-centre » touche peut-être à sa fin. Dans les pays condamnés aux coalitions comme la Belgique, le centre finit toujours par avoir le dernier mot. Pour le meilleur et souvent pour le pire.

Bruno Retailleau, homme de droite assumée qui fait penser, toutes proportions gardées (il n’en a pas vraiment le charisme) à Nicolas Sarkozy est l’homme fort du gouvernement Bayrou. On le voit partout en France et en Navarre. Sa surexposition médiatique lui a permis de ravir la présidence de Les Républicains haut-la-main et renvoyé Laurent Wauquiez à ses chères études provinciales.

Mais l’hyper-activité de Retailleau a un autre mérite : surexposer l’hyper-impuissance du président français, Emmanuel Macron. Le « chouchou des médias » et milieux d’affaire qui fut propulsé à l’Elysée par une coalition des puissants et bénéficiant de l’élimination précoce et obscure de François Fillon et par voie de conséquence d’une adversaire facile à battre en la personne de Marine Le Pen a placé résolument la balle au centre dès le début de son mandat. Jeune et charismatique, bien de sa personne, il a, à son commencement, séduit la France, l’Europe et le monde entier. Il a bien démarré en lançant le concept de « Start-up Nation » et en modernisant la législation du travail. Un vrai Kennedy en miniature. Mais le ver était dans le fruit dès le départ. Assez vite, l’ancien banquier et inspecteur des Finances, a montré ses limites. On ne gouverne pas une civilisation millénaire comme la France avec une si faible expérience politique. Le « stagiaire à l’Elysée » est apparu comme manquant singulièrement de colonne vertébrale. Il a rapidement sombré dans le fameux « en même temps », antithèse d’un cap clair et d’un objectif univoque pour son pays. Un cap dont la France avait désespérément besoin.

Les stigmates du « en même temps »

Les stigmates du « en même temps » sont apparus à de nombreuses reprises. Ni de gauche ni de droite, trop libéral pour les uns, trop socialiste pour les autres, Emmanuel Macron n’a pas manqué de rendre un hommage appuyé aux victimes du nazisme à Oradour-sur-Glanes mais a refusé de participer à la manifestation contre l’antisémitisme.

Et encore :

Abonnez-vous pour lire l'article en entier.

Apportez votre soutien à la rédaction de 21News en souscrivant à notre contenu premium.

S'abonner

Accédez à tout notre contenu Premium. Un large choix d'articles disponibles.

You may also like

21News est un média belge francophone qui promeut la liberté, l’entrepreneuriat et la pluralité d’opinions.

Sélections de la rédaction

Derniers articles

Êtes-vous sûr de vouloir débloquer cet article ?
Déblocages restants : 0
Êtes-vous sûr de vouloir annuler l'abonnement ?