Face à une surpopulation carcérale jugée intenable, les directeurs de prison belges demandent la libération de deux détenus pour chaque nouvelle incarcération. Dans une lettre ouverte publiée mercredi, ils précisent que ce dispositif devrait rester en place tant que des prisonniers continueront à dormir à même le sol — une situation qui concerne actuellement 326 détenus, sur un total record de plus de 13.000 personnes incarcérées.
La lettre, initiée par le directeur de la prison de Merksplas et soutenue par les fédérations flamande et wallonne, dénonce un silence politique face à une crise devenue ingérable. Les directeurs exigent des quotas en deux temps : d’abord deux libérations pour une entrée, puis un équilibre « un pour un » une fois les conditions minimales rétablies. Ils réclament aussi que les moyens financiers soient calculés sur la base des 13.000 détenus réellement présents, et non sur le chiffre théorique de 11.000.
« La ligne rouge est franchie », préviennent-ils, menaçant de passer à l’action si leurs demandes restent ignorées. Une première mobilisation du personnel et des directions est prévue ce jeudi devant les prisons du pays, entre 12h30 et 14h30.
La Rédaction
(Photo Belpress : prison de Mons)