Il y a quelques semaines, une vive émotion a été suscitée autour d’une étudiante turque arrêtée en Turquie lors d’une manifestation contre le président Recep Tayyip Erdoğan. Dans les médias belges, l’affaire a été présentée comme s’il s’agissait d’une étudiante gantoise. En réalité, il s’agissait d’une étudiante turque récemment inscrite en photographie à Gand.
Le cadrage médiatique était donc posé : une “étudiante gantoise” emprisonnée en Turquie. Jeudi dernier, l’étudiante de la KASK (ex-Académie royale des Beaux-Arts de Gand, aujourd’hui une école supérieure) a été remise en liberté. Cela ne signifie toutefois pas qu’elle a été acquittée.
Esila Ayik est toujours poursuivie pour “insulte au président turc”. Un tribunal d’Istanbul a décidé de libérer sans condition trois étudiants, dont elle. Elle est même autorisée à quitter le territoire turc — un revirement par rapport à la première audience du 8 mai, au cours de laquelle le procureur avait encore demandé la prolongation de sa détention. Une demande rejetée par le juge.
Une manifestation étudiante hostile au président turc
Son arrestation remonte au 8 avril, lors d’une manifestation étudiante à laquelle elle participait en brandissant une pancarte sur laquelle on pouvait lire : “Erdoğan dictateur”. Elle encourt jusqu’à 4 ans et 8 mois de prison. Sa détention préventive avait déjà dépassé les standards habituels.
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