Superbe sur la forme, la syntaxe et le choix des mots, le discours de reconnaissance sans condition préalable de l’État de Palestine par Emmanuel Macron à l’Assemblée générale de l’ONU hier, était « en même temps » d’une grande naïveté. Car aucune des conditions d’un État palestinien n’est réunie. Et contrairement à ce qu’affirme le président de la République française, le Hamas n’est pas encore vaincu. On notera au passage une promiscuité troublante avec l’Arabie saoudite.
Contrairement à la Belgique, qui a posé deux conditions sine qua non à la reconnaissance de la Palestine – la libération de tous les otages israéliens et le retrait du Hamas de Gaza -, Emmanuel Macron, lundi à l’ONU, n’en a posé aucune si ce n’est que l’établissement d’une ambassade de France en Palestine (à Ramallah ou à Jérusalem-Est ?) serait conditionné à la libération des otages. Une reculade manifeste puisque cette condition avait d’abord été posée quant à la reconnaissance même de l’État palestinien.
Certes, le président français a tenu à être extrêmement équilibré entre les deux protagonistes, insistant sur la souffrance et la sidération des Israéliens après le massacre du 7 octobre tout autant que celle des Gazaouis, trimbalés sur l’étroit territoire et souffrant de malnutrition. Emmanuel Macron s’est bien gardé toutefois de parler de « génocide ».
Abonnez-vous pour lire l'article en entier.
Apportez votre soutien à la rédaction de 21News en souscrivant à notre contenu premium.