Interrogé sur CNews par Sonia Mabrouk, l’ancien commissaire européen Thierry Breton (photo) a tenu un discours ferme sur l’accord commercial du Mercosur, mettant en cause à la fois son contenu et la manière dont la Commission européenne conduit les négociations. Sans être hostile au principe même d’une politique commerciale commune, il a insisté sur la nécessité de défendre explicitement les intérêts français et de restaurer un équilibre politique au sein de l’Union.
Sur le fond, Thierry Breton ne laisse planer aucun doute. Il affirme que l’accord du Mercosur, dans son état actuel, « ne correspond pas aux besoins français », en particulier pour l’agriculture et l’agro-alimentaire. Une position qu’il revendique de longue date et qu’il inscrit dans une logique de protection des intérêts nationaux, sans ambiguïté. « Nous devons garantir nos intérêts, pour nous, les Français » ; il rappelle que ces secteurs constituent des piliers économiques, sociaux et territoriaux majeurs.
Le mandat de la Commission en question
Au cœur de son propos se trouve toutefois une critique plus institutionnelle. Thierry Breton rappelle que le mandat de négociation a bien été confié par les 27 États membres à la Commission européenne, dirigée par Ursula von der Leyen. Ce mandat collectif repose sur une logique de force commune : l’Union négocie à 27 parce qu’elle est plus puissante ainsi. Mais négocier « au nom de tous » ne signifie pas, selon lui, défendre prioritairement les intérêts d’un seul pays.
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