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Paul Magnette dénonce une « rage taxatoire » du gouvernement De Wever

par H. DB
BELGA PHOTO DIRK WAEM

Invité du Café sans filtre sur LN24 ce mercredi 22 octobre 2025, Paul Magnette a fustigé ce qu’il appelle « la rage taxatoire » du gouvernement fédéral dirigé par Bart De Wever. Le président du PS accuse l’exécutif d’étrangler les classes moyennes sous des « taxes déguisées » et de creuser un déficit « doublé » par des dépenses d’armement jugées inconsidérées.

Paul Magnette estime que « Bart De Wever aggrave la situation avec des mesures terriblement chères qui ne profitent pas aux travailleurs ». « Ils font uniquement payer les travailleurs, les pensionnés et la classe moyenne », ajoute-t-il. Selon lui, trois Belges sur quatre estiment que leur pouvoir d’achat s’est détérioré depuis l’arrivée du gouvernement actuel.

Le président socialiste reproche à la coalition de transférer la charge fiscale vers les citoyens plutôt que de corriger les déséquilibres structurels :

« On n’a jamais vu une telle rage taxatoire qui s’abat sur les classes moyennes. Quand les crèches, les maisons de repos ou les titres-services deviennent plus chers, ce sont les familles qui paient. »

Le chef du PS évoque une « avalanche de nouvelles taxes » qui frappera les ménages : « Pour les familles de la classe moyenne, les gens qui travaillent, cela va très profondément dégrader leur pouvoir d’achat. »

Le « ruissellement fiscal »

Au cœur de sa critique, la mécanique de ce qu’il nomme le « ruissellement fiscal » :

« On ne prend pas de taxes au niveau fédéral, soi-disant, mais on fait reporter deux milliards sur les Régions, qui elles-mêmes les reportent sur les communes. Et celles-ci n’ont pas d’autre choix que d’augmenter les taxes. »

Selon Paul Magnette, ce transfert progressif d’efforts budgétaires provoque une spirale d’augmentations qui finit par peser sur les citoyens. Il en impute la responsabilité directe au gouvernement De Wever : « C’est une politique qui comprime les villes et qui sera payée par les travailleurs et les classes moyennes. »

Des priorités jugées « injustes« 

Paul Magnette dénonce également l’arbitrage des dépenses publiques : « Les pensionnés vont perdre 1 500 euros, les travailleurs ne verront jamais les 500 euros promis, les malades et invalides perdront 1 000 euros, pendant que Theo Francken dépense 34 milliards pour acheter des F-35. »

Pour lui, la politique actuelle favorise « ceux qui ont déjà de très bons revenus », tandis que les économies réalisées se font « au détriment des travailleurs ». Il prévient qu’en supprimant certaines aides à l’emploi, « 3 000 à 4 000 emplois pourraient disparaître en Wallonie », aggravant encore le chômage et poussant les communes à lever de nouvelles taxes.

« Tout retombe sur les citoyens »

Au terme de cet entretien sur LN24, Paul Magnette résume la logique qu’il attribue au gouvernement De Wever : « Ils pratiquent la technique du ruissellement fiscal. Tout finit par retomber sur les citoyens. »
Un réquisitoire frontal, assumé dans la perspective d’un débat budgétaire explosif où le PS entend se poser en défenseur du pouvoir d’achat des classes moyennes.

HdB

(BELGA PHOTO DIRK WAEM)

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