Six ans après l’interview désastreuse de Newsnight qui avait précipité sa disgrâce, le prince Andrew est à nouveau au cœur du scandale. Comme le révèle The Times, un courriel daté de février 2011 atteste qu’il a maintenu des échanges avec Jeffrey Epstein deux mois après avoir assuré publiquement avoir rompu tout contact avec le financier pédocriminel.
Ce message, adressé à Epstein — « keep in close touch and we will play some more soon », ce qui signifie « restons en contact étroit et nous rejouerons bientôt encore un peu » — contredit frontalement les propos tenus par Andrew lors de son entretien avec Emily Maitlis, où il affirmait n’avoir plus jamais revu son ami après décembre 2010. L’affaire a relancé les critiques autour du prince, déjà accusé d’avoir minimisé ses liens avec le réseau d’exploitation sexuelle mis en place par Epstein et Ghislaine Maxwell.
Dans la foulée de ces nouvelles révélations, Andrew a renoncé à tous ses titres, ne conservant que celui de naissance. Selon The Sunday Times, son neveu, le prince William, le juge désormais « une menace pour la monarchie » et souhaite l’écarter de toute activité publique ou privée au sein de la famille royale.
Le scandale survient à la veille de la publication des mémoires posthumes de Virginia Giuffre, l’une des principales accusatrices d’Epstein, retrouvée morte en avril. La presse britannique y voit un tournant définitif : la disparition d’un prince qui symbolise, plus que tout autre, la part d’ombre de la Couronne.
La Rédaction
(Photo Belgaimage)