Le symbole est lourd de sens : les étudiants en droit de l’Université libre de Bruxelles ont choisi Rima Hassan comme marraine de promotion. Un choix qui choque bien au-delà du campus, tant il dit l’aveuglement d’une partie de la jeunesse universitaire face aux dérives idéologiques et antisémites de la députée.
Car Rima Hassan n’est pas une juriste reconnue, ni une figure de rigueur intellectuelle. C’est une militante politique d’extrême-gauche et qui fait partie du camp le plus radical de LFI. Elle n’a jamais caché son mépris pour Israël, elle n’a jamais trouvé bon de dénoncer les crimes du Hamas, cette organisation terroriste responsable du massacre du 7 octobre. Ce silence en dit plus long que de longs discours.
À cela s’ajoutent ses propres dérives verbales. Elle a publiquement proféré des menaces de mort contre le député Bellamy, parce qu’il avait osé critiquer son discours et qu’il a introduit une action judiciaire pour la faire condamner. Elle s’est également illustrée par des déclarations ouvertement antisémites, qui devraient suffire à disqualifier sa prétention à incarner un modèle pour de jeunes juristes. Elle a encore menacé récemment l’Iman de Drancy, qui lui aussi a introduit une action.
Alors, que signifie ce choix ? Celui de la provocation sur la responsabilité ? La marraine d’une promotion en droit devrait incarner la recherche de la justice, le respect de la dignité humaine et l’indépendance d’esprit. Ici, on célèbre au contraire une figure qui fait l’apologie du radicalisme et qui méprise ouvertement l’universalisme qui devrait régner à l’ULB.
L’ULB aime rappeler son attachement à la liberté académique. Mais en tolérant — voire en cautionnant — ce type de choix, elle renonce à son exigence de neutralité intellectuelle. Pire ! Elle légitime un discours qui divise, qui attise la haine et qui abîme la noble vocation du droit.
À l’heure où l’Europe voit monter un antisémitisme d’atmosphère, et que des juifs dénoncent le climat qui règne au sein de l’université, ce signal est tout simplement désastreux.
Nicolas de Pape
(Photo : Christophe Michel / ABACAPRESS.COM)
