La principale menace pour l’Occident n’est plus extérieure mais intérieure, prévient David Betz, professeur en études militaires au King’s College de Londres, dans Military Strategy Magazine — une analyse reprise notamment par le JDD. Selon lui, la France et le Royaume-Uni sont les deux pays européens les plus exposés, cumulant « fractures culturelles », stagnation économique, perte de confiance dans les institutions et poids excessif des élites.
En France, les attentats terroristes et les émeutes « liées aux populations immigrées » alimenteraient les craintes de fragmentation culturelle. Au Royaume-Uni, les émeutes de Southport en 2024 ont illustré, selon Nigel Farage, les effets d’une « police à deux vitesses » et d’une immigration mal contrôlée.
Betz chiffre le risque annuel d’un tel conflit à 4 %, soit près de 19 % sur cinq ans, et décrit un scénario incluant sabotage d’infrastructures, exode massif de civils et effondrement de l’ordre public dans les grandes villes. Il appelle à préparer armées et gouvernements à ce type de crise, en sécurisant les infrastructures critiques et en créant des zones protégées pour les populations.
Pour l’universitaire, la situation de l’Occident – pays riches et stables – ne le vaccine pas contre ce type de risque. “Nous y sommes”, prévient-il.
La Rédaction
(Photo Pressassociation : la police embarque une manifestante pro-palestinienne, Londres, 9 août 2025)