L’animateur de télévision, invité samedi soir dans «Quelle époque !» sur France 2, a tenu à l’antenne des propos qui ont entraîné de vives réactions politiques, et celles d’organisations comme celles du Crif et de la Licra qui luttent contre l’antisémitisme. Il a présenté des excuses dans un communiqué.
Alors que Léa Salamé l’invitait à réagir aux images de Gaza. Thierry Ardisson a déclaré : « C’est Auschwitz. C’est tout ce qu’il y a à dire. »
Le parallèle entre Gaza et Auschwitz a été vivement condamné, dimanche, par la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), qui dénonce « la banalisation des comparaisons outrancières et le confusionnisme ambiant ». « Le nazisme et la Shoah ne sont pas l’alpha et l’oméga de toutes les crises nationales et internationales. Gaza n’est pas Auschwitz », a-t-elle communiqué sur le réseau social X.
Un torrent de réactions
Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi s’est, lui aussi, exprimé sur les réseaux sociaux : « Je déplore depuis le 7 Octobre la détresse de toutes les populations civiles, israéliennes et palestiniennes. Mais pour quel autre conflit utilise-t-on ces comparaisons avec la Shoah ? Aucune critique d’Israël ne justifie de le nazifier. » Selon lui, « la situation au Proche-Orient est suffisamment compliquée et difficile pour ne pas avoir besoin de ces confusions coupables. »
La ministre de la lutte contre les discriminations Aurore Bergé a déclaré sur X : « Jamais je n’accepterai la banalisation de la Shoah. Jamais je n’accepterai l’essentialisation des Français juifs comme s’ils étaient responsables de la situation à 4000km de la France. Jamais je ne me résoudrai à l’antisémtisme. »
Même l’émission Quelle Époque a réagi sur X en condamnant les propos : « Suite à l’émission diffusée hier, l’équipe de « Quelle Époque » tient à exprimer sa compréhension devant les réactions et l’indignation suscitées par les propos tenus par Thierry Ardisson. Il s’en est d’ailleurs excusé ce matin. »
Face au tollé qu’il a provoqué, Thierry Ardisson a pris le pli de présenter des excuses « Il se trouve que (…) suite au bouleversant discours du Dr Pitti, j’ai comparé Gaza à Auschwitz. L’émotion était sans doute trop forte et mon propos exagéré. Je prie mes amis juifs de bien vouloir me pardonner. »
La Rédaction
(Photo Belgaimage)