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Un attelage bancal pour une Allemagne en crise : Merz à la tête d’un gouvernement avec une ligne peu claire

par Rédaction

Élu chancelier ce mardi par le Bundestag, Friedrich Merz prend la tête d’un gouvernement de coalition CDU-CSU-SPD, censé sortir l’Allemagne de la récession, répondre à la montée de l’AfD et renforcer la défense européenne face au désengagement stratégique américain. Mais derrière les discours d’unité et de volonté réformatrice, c’est une équipe composite, tiraillée entre idéologies et intérêts divergents, qui s’installe au pouvoir — au risque de prolonger le déclin d’un pays fragilisé par des années de compromis technocratiques et de culpabilité politique.

Au cœur de ce nouvel exécutif, deux figures attirent l’attention : Katherina Reiche, nommée ministre de l’Économie et de l’Énergie, et Alexander Dobrindt, ministre de l’Intérieur et de la Souveraineté nationale. Deux profils expérimentés, deux sensibilités — mais aussi deux signaux très différents.

Katherina Reiche, ancienne politicienne sous l’ère d’Angela Merkel, passée depuis par l’industrie et aujourd’hui figure de proue d’un capitalisme vert « Bruxello-comptible », incarne le virage éco-technocratique de la CDU. Elle promet des investissements massifs dans l’hydrogène, la mobilité durable et l’efficacité énergétique. Mais ce volontarisme affiché masque mal une orientation qui continue de sacrifier l’industrie traditionnelle, déjà laminée par les errements énergétiques de l’ère Scholz. Reiche, souvent saluée par les milieux d’affaires pour sa compétence, reste néanmoins le symbole d’un consensus mou. La ligne dure, industrielle, productiviste de la droite allemande semble définitivement enterrée.

Durcissement de la politique migratoire

Face à elle, Alexander Dobrindtfidèle de la CSU et critique virulent du laxisme migratoire et judiciaire des dernières années, semble vouloir incarner un sursaut sécuritaire. À l’Intérieur, il aura la lourde tâche de restaurer l’autorité de l’État dans un pays miné par l’insécurité, les tensions communautaires et une défiance croissante vis-à-vis des institutions. Dobrindt a promis un « retour à la loi et à l’ordre », en particulier dans les grandes métropoles et aux frontières. Son style plusoffensif tranche avec le ton mesuré du reste du gouvernement — mais sa marge de manœuvre reste à prouver.

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